Nous recevions à l’émission cette semaine Mario Jodoin, auteur du blogue économique Jeanne Emard. Avec lui, nous avons déboulonné quelques mythes.
Pour écouter l’émission, c’est ici.
M. Jodoin a choisi quelques thèmes qu’il voulait tout particulièrement traiter avec nous, histoire de présenter l’envers de la médaille, démêler le vrai du faux… bref, le genre de trucs auxquels Éconophile s’adonne depuis deux ans.
1- Permis de conduire des jeunes et les TIC
En premier lieu, nous avons discuté de ce mythe, qui revient chaque année, voulant que nous vivions une baisse du pourcentage de jeunes ayant un permis de conduire en raison de la popularité grandissante des technologies et des réseaux sociaux.
Oui, bon. Mais, c’est pas vrai…
Pour lire les textes écrits par Mario Jodoin, à ce propos, il y en a trois : c’est ici. Puis ici. Et enfin, ici.
2- Le travail autonome à la hausse
Puis, nous avons aussi détricoté le mythe affirmant que le travail autonome (et l’entrepreneuriat) soit en hausse, surtout du côté des jeunes.
Ici encore… euh, non. Pas vraiment.
Pour lire le texte de M. Jodoin à ce propos, c’est ici.
3- L’analphabétisme au Québec
Ensuite, nous nous sommes attaqués au mythe déprimant affirmant qu’il y aurait 53% d’analphabètes au Québec.
On lit ça, comme manchette, et on panique. C’est clair.
Sauf, que… c’est faux.
Pour lire le texte de Mario Jodoin à ce sujet, c’est ici. L’économiste Pierre Fortin a, lui aussi, écrit à ce sujet. Ils disent, en somme, la même chose.
4- Le salaire minimum
Enfin, nous nous sommes amusés à dégonfler la baloune néolibérale voulant que la hausse du salaire minimum signifie la fin du monde.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui ne s’encombre pas de détails inutiles comme la vérité, a tout faux lorsqu’elle prétend qu’une hausse du salaire minimum de 6% est inacceptable parce que les ventes ne sont pas à la hausse dans une même proportion de 6%, comprends-tu.
Mais, c’est faux. L’inflation est verbale, pas économique.
Pour lire les deux textes de Jodoin à ce sujet, c’est ici et ici.
Ce qu’il faut retenir du travail de Mario Jodoin est ce côté méticuleux, ce sens critique aigu et cette vivacité d’esprit qui lui permettent de déboulonner avec une efficacité redoutable les mythes les plus tenaces. Doté d’une plume alerte, d’un sens de la pédagogie évident, le « prof Jodoin » fait la preuve, texte après texte, qu’il y a du lousse dans la compréhension des données de nombreux journalistes et médias et qu’il vaut la peine de rester vigilant. En tout temps.
Pour cela, non, j’en ai pas marre de le lire. Même après presque 10 ans…