Alternatives à la globalisation économique

On peut déplorer les méfaits de la mondialisation.

On peut crier. Se plaindre. Taper du pied. Dénoncer.

Et c’est bien, soit dit en passant.

Subir sans exprimer son mécontentement ou expliquer ce en quoi ça n’a pas de sens n’est pas un plus en société.

Certains, parfois, vont plus loin et proposent également des avenues, des alternatives. Ainsi, « Alternatives à la globalisation économique » porte bien son nom. Car, au-delà des rappels de ce que coûte aux société la mondialisation, les auteurs (ils sont 21) font aussi une inspirante démonstration : il est possible de faire mieux, de faire différemment. Le sous-titre est lui aussi fort à propos: un monde meilleur est possible.

La mondialisation, c’est l’ouverture, l’échange, c’est le fun. Mais, c’est aussi un rouleau compresseur qui n’a que faire des orteils qu’il écrase, quand ce ne sont pas les corps entiers. La mondialisation, c’est un train dont les rails passent au travers des plaines, des montagnes, des océans. Comment le faire changer de direction?

Peut-être faut-il alors simplement changer de mode de transport. Faire autre chose.

Comme?

Revoir les règles du commerce international pour cesser de passer les producteurs locaux à la moulinette, penser subsidiarité (ce qui peut être fait localement doit l’être, ne laissant aux grands ensembles que ce qui ne peut vraiment être traité sur le plan local), placer l’équité et l’environnement au coeur des préoccupations et non pas les percevoir comme des obstacles, cesser de bander sur la croissance à tout prix, ne pas produire au-delà de ce qu’on est en mesure de gérer, de remplacer, de ce dont on peut disposer de façon sécuritaire, faire des droits de la personne, du droit à un niveau de vie suffisant pour subvenir aux besoins de sa famille ainsi que du droit au travail des pièces incontournables de nos sociétés, assurer la sécurité alimentaire des individus et la primauté en agriculture à la production locale, réduire les écarts et faire preuve d’équité entre les pays riches et pauvres…

Notamment.

Comme quoi, des idées, des projets, des avenues, il y en a en masse.

Et toutes ces alternatives ne sont pas, contrairement à ce qu’on en dira, des mesures anti-productives, antiéconomiques. Ce qu’on cherche à vous faire comprendre, c’est que l’humain peut et doit être au centre de nos économies, et non l’inverse: l’économie au centre de l’humanité. Et que ça marche et que l’économie et les sociétés s’en porteront mieux.

Quand l’homme passe derrière la piastre, les choix qui sont faits ne sont pas de nature à assurer le bien-être collectif.

Les choix font plutôt en sorte de réduire au maximum les contraintes que le bien commun puisse constituer. Ce qui se traduit, la plupart du temps, par de l’enrichissement important, oui, mais d’une minorité.

Infime.

Alors, oui, franchement, compte tenu du potentiel existant sur la planète, on peut faire mieux que ça.

Beaucoup mieux que ça…

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